L’Unicef et l’ONG Save The Children ont publié hier jeudi un rapport sur ces enfants syriens qui, à cause du conflit et de la crise humanitaire en Syrie, abandonnent l’école pour travailler, dans des conditions difficiles, et subvenir aux besoins de leur famille.
Le nombre d’enfants dans ce cas a atteint un niveau critique. Le rapport de l’Unicef et de Save The Children révèle que les enfants en Syrie contribuent aujourd’hui au revenu de la famille dans trois quarts des ménages recensés en vendant, des tomates, de la nourriture ou de la boisson.. Que ce soit en Syrie ou dans les pays voisins où des familles syriennes ont massivement trouvé refuge, ils sont devenus de véritables acteurs économiques.
Les raisons à cette situation sont l’appauvrissement de millions de ménages avec quatre Syriens sur cinq qui vivent désormais dans la pauvreté depuis l’éclatement du conflit et le fait que, dans ce contexte, les enfants, dociles et qui acceptent des salaires plus bas que les adultes, représentent une main d’œuvre sans équivalent. Le cas de la Jordanie est particulièrement instructif. Avec seulement 1% des adultes réfugiés en Jordanie sont parvenus à décrocher un permis de travail, près de la moitié des enfants des réfugiés syriens dans ce pays sont devenus les principaux soutiens de leur famille. Face à un flot de travailleurs illégaux, les enfants présentent l’avantage d’être moins susceptibles d’être contrôlés ou arrêtés par la police que les adultes.
En plus de leur déscolarisation massive, le travail, souvent pénible et effectué dans des environnements dangereux et insalubres, met en danger ces enfants. Dans le vaste camp de réfugiés de Zaatari, dans le nord de la Jordanie, trois enfants sur quatre ont signalé des problèmes de santé dus au travail. Les plus vulnérables d’entre eux sont impliqués dans l’exploitation sexuelle et les activités illicites, y compris la mendicité organisée et la traite.
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