Les médias sud-coréens ont rapporté à 15h32 heure locale hier jeudi des tirs en provenance de la Corée du Nord qui visaient un haut-parleur placé du côté sud de la frontière. Le projectile tiré par le Nord serait tombé à une soixantaine de kilomètres au nord de Séoul, dans une zone montagneuse proche d’une base militaire située dans la ville de Yeoncheon et n’aurait pas fait de blessés. L’artillerie sud-coréenne a riposté par des tirs d’artillerie en direction du point d’où provenaient les tirs Nord-Coréens.
Dans un communiqué, le ministère sud-coréen de la Défense a rapporté une intensification par l’armée de sa surveillance des mouvements de troupes nord-coréens. Le niveau d’alerte de l’armée sud-coréenne a été porté à son degré maximal et une réunion du Conseil national de sécurité de la présidence sud-coréenne a été convoquée à Séoul. De son côté, dans un communiqué relayé par l’agence KCNA, le leader nord-coréen Kim Jong-Un a demandé à ses troupes le long de la frontière de se tenir prêtes et « en état de guerre » à compter de ce vendredi 17h heure locale.
Ce nouvel incident survient quelques semaines après l’explosion de mines anti-personnel dans la zone démilitarisée intercoréenne que Séoul a accusé Pyongyang d’avoir posées, ce que le Nord a démenti. Séoul s’est servi de cet incident pour reprendre la diffusion de propagande via des haut-parleurs installés sur la frontière, méthode à laquelle les deux camps avaient renoncé en 2004, ce que Pyongyang avait menacé de représailles militaires avant de faire de même le lundi. Les deux pays voisins sont toujours théoriquement en état de guerre depuis le conflit de 1950-1953 qui s’est terminé par un armistice et une trêve, et non par un traité de paix.
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