Suite à quatre tirs de roquettes vers le nord d’Israël et la partie occupée du Golan qui n’ont pas fait de victime, l’armée israélienne a lancé hier jeudi au soir des attaques d’artillerie et des bombardements sur le plateau du Golan contre des positions de l’armée syrienne. L’Etat hébreu affirme cependant ne pas souhaiter être impliqué dans la guerre en Syrie.
Le bilan des tirs israéliens est flou. Se basant sur son réseau de sources à travers la Syrie, l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme) évoque un nombre indéterminé de morts parmi les soldats syrien. L’agence officielle syrienne SANA affirme que les roquettes tirées par un hélicoptère israélien dans le Qouneitra et qui visaient un bâtiment abritant la direction des transports et un autre bâtiment officiel syrien n’avaient pas fait de victimes.
Les autorités israéliennes ont accusé le Jihad islamique, qu’elles disent être contrôlé par l’Iran, d’être à l’origine des tirs de roquettes qui ont visé Israël. Le gouvernement israélien accuse l’Iran de vouloir « ouvrir un nouveau front terroriste contre Israël sur le plateau du Golan ». Le Jihad islamique a démenti être à l’origine des tirs de roquettes, accusant pour sa part l’Etat hébreu de tenter de détourner l’attention de l’affaire de Mohamed Allan, le détenu palestinien qui a mis fin hier jeudi à sa grève de la faim après avoir été hospitalisé et après la suspension de sa détention administrative sans jugement par la justice.
Un responsable militaire israélien a précisé que son pays n’avait pas l’intention « à ce stade » de déployer des renforts sur le plateau du Golan. Une grande partie de ce plateau est occupée par l’Etat hébreu depuis 1967 et a été annexée en 1981. L’autre partie, sous contrôle syrien, est disputée entre les troupes de Bachar al-Assad et des rebelles. Jusqu’au début du conflit syrien, la ligne de cessez-le-feu entre Israël et la Syrie, toujours officiellement en état de guerre, était considérée comme relativement calme depuis l’armistice de 1974.
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