L’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies a adopté hier jeudi une résolution demandant que les drapeaux des Etats non membres de l’ONU ayant statut d’observateur soient « hissés au siège et dans les bureaux des Nations unies après ceux des pays membres ». Les seuls entités à bénéficier de cette évolution sont la Palestine et le Vatican, mais c’est bien le cas de la Palestine qui fait couler le plus d’encre et de salive.
La résolution a été adoptée par 119 voix pour, 8 contre et 45 abstentions sur les 193 pays membres de l’ONU. Les Etats-Unis et Israël ont voté contre. Les efforts de l’Union européenne pour afficher une position commune sur cette question n’ont pas abouti. Tandis que le Royaume-Uni et l’Allemagne, comme la plupart des 28 membres de l’Union européenne, se sont abstenus, d’autres pays européens comme la France, l’Espagne, la Suède, l’Irlande ou encore la Belgique ont voté en faveur de la résolution.
Pour les Palestiniens, le vote d’hier de l’Assemblée générale est plein d’espoir pour l’aboutissement de la campagne pour faire reconnaître leur Etat. Ils espèrent enfoncer le clou en espérant que leur drapeau sera hissé à l’occasion de la venue à New-York à la fin de ce mois de leur président Mahmoud Abbas qui doit participer à la session annuelle de l’Assemblée générale, à un sommet sur le développement durable et prononcer un discours devant l’Assemblée le 30 septembre.
Mais rien n’est moins sûr que ce vote de l’Assemblée générale va relancer le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens, au point mort depuis l’an dernier. L’ambassadrice des Etats-Unis à l’ONU Samantha Power a affirmé que le fait de hisser le drapeau palestinien ne remplacerait pas des négociations et ne rapprocherait pas les deux parties de la paix. L’ambassadeur israélien Ron Prosor est allé encore plus loin en considérant ce geste comme vide de sens.
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