A l’occasion de la première journée de la session du Conseil des droits de l’Homme, la Suisse et 32 pays ont exprimé lundi à Genève leur préoccupation à propos de la situation des droits humains à Bahreïn avant d’appeler cet Etat à ouvrir des enquêtes sur des renseignements rapportant des tortures et d’autres abus.
Au travers d’une déclaration lue par l’ambassadeur de Suisse auprès de l’ONU, Alexandre Fasel, ces pays ont demandé aux autorités bahreïnies de respecter les libertés d’expression et de réunion et d’arrêter de recourir à la force contre les manifestants. A noter que les Etats européens, l’Australie, le Botswana, le Chili, le Costa Rica, l’Uruguay et les USA se sont ralliés à cette déclaration. Celle-ci a tout de même salué les efforts fournis par Manama pour améliorer le respect des droits de l’Homme dans le pays, parmi lesquels la mise en place d’une unité spéciale d’enquête sur les abus éventuellement commis par les forces de sécurité et d’une commission sur les droits des détenus et prisonniers. Toutefois, la trentaine d’Etats signataires de ce texte n’ont pas caché leurs inquiétudes au sujet de rapports sur le harcèlement et la détention de personnes ayant exprimé leur opinion ou exercé leur droit de réunion pacifique, dont des activistes des droits humains. De plus, la déclaration a évoqué les garanties non suffisantes pour des procès équitables et la détention de mineurs pour avoir manifesté.
Ainsi, les signataires prient le gouvernement bahreïni d’étudier les informations relatives à des cas de torture et de mauvais traitements de détenus et d’initier des investigations et des poursuites. Dans la foulée, ils sollicitent l’autorisation d’une visite, dans ce pays du Golfe, du rapporteur spécial des Nations Unies sur la torture et que des consignes soient communiquées aux forces de l’ordre de sorte à éviter un recours disproportionné à la force.
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