Le gouvernement brésilien a rendu publics lundi des mesures d’austérité comprenant des réductions des dépenses et des augmentations des impôts équivalant à un total de 17 milliards de dollars. Par là, l’Exécutif espère combler le déficit budgétaire prévisionnel ayant causé la rétrogradation, par l’agence Standard & Poor’s, de la note souveraine du Brésil, laquelle entre à présent dans la catégorie spéculative.
Selon les explications apportées par le ministre brésilien de la Planification, Nelson Barbosa, à Brasilia en conférence de presse, ce plan d’austérité comprendra un gel des rémunérations et des recrutements dans le secteur public. En outre, 10 des 39 ministères seront supprimés dans le cadre du même plan. Ce qui équivaut à l’annulation de 1 000 postes. Par ailleurs, les dépenses sociales, dont celles relatives au logement et à la santé, seront réduites au risque de déclencher une grogne sociale. Ce, d’autant plus que le Parti des Travailleurs (PT, gauche), au pouvoir depuis déjà 12 ans, s’est particulièrement distingués au travers de ses programmes sociaux, qui ont largement contribué à sortir 40 millions de Brésiliens de la précarité.
En décidant de mettre en place ces dispositions pour le moins impopulaires, l’Exécutif brésilien vise à passer de l’actuel déficit primaire de 0,5 % du PIB pour 2016 à un excédent de 0,7 % du PIB. Le gouvernement espère également que ces mesures vont suffire à éviter au pays d’être déclassé par d’autres agences de notation à l’instar de Moody’s et de Fitch.
Pour rappel, la présidente brésilienne Dilma Rousseff avait d’ores et déjà ordonné, en mai dernier, d’économiser 21,6 milliards de dollars. Une mesure qui n’a pas suffi à améliorer l’économie brésilienne, l’Exécutif s’attendant à une contraction de 1,49 % du PIB en 2015.
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