La Mission de l’ONU pour la Libye (UNSMIL), a accusé dimanche dans un communiqué, les forces du gouvernement libyen basé à Tobrouk et reconnu par la communauté internationale, de saper les négociations de paix en cours après le lancement d’une offensive militaire à Benghazi.
L’agence officielle LANA, porte-voix du gouvernement reconnu, a annoncé que le général Khalifa Haftar avait donné ses instructions aux pilotes et aux chefs des opérations dans les zones ouest de frapper le Quartier-Général des groupes qui combattent les forces gouvernementales à Benghazi.
Cette opération doit préparer l’avancée de troupes de l’armée du gouvernement reconnu pour mener une bataille sur le terrain à Benghazi. Le général Haftar vise le groupe Ansar al-Sharia, des milices islamistes radicaux proches d’Al-Qaïda, l’organisation de l’Etat islamique mais également des milices soutenant le gouvernement rival de Tripoli.
Cette décision du commandant des forces armées du gouvernement de Tobrouk est intervenue dans un contexte particulièrement sensible où, avec la pression exercée par les Etats-Unis, la France, l’Italie, l’Allemagne, l’Espagne et le Royaume-Uni sur les Libyens pour qu’ils parviennent à un accord avant la fin du mois courant. L’ONU espérait convaincre les deux parties au conflit d’accepter un accord sur la formation d’un gouvernement d’union nationale afin de mettre un terme aux affrontements armés.
Cette nouvelle escalade des violences à Benghazi a été vivement condamnée par l’ONU ainsi que par les pays de l’Union européenne, les Etats-Unis, la Turquie, le Maroc qui accueille les pourparlers et l’Algérie.
Le conflit qui oppose le gouvernement reconnu par la communauté internationale basé à l’est du pays et une administration rivale soutenue par une coalition de milices, dont certaines islamistes, établie à Tripoli la capitale, déchire la Libye depuis un an maintenant. Plus de 100.000 civils libyens sont considérés comme personnes déplacées.
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