L’Etat islamique revendique un double attentat meurtrier dans le sud de Beyrouth

beyrouth-double-attentat-suicide-explosion-hezbollahUn double attentat-suicide a ciblé jeudi, un fief du Hezbollah dans la banlieue de Beyrouth. L’attaque, qui a été revendiquée par le groupe Etat islamique, a fait au moins 41 morts et près de 200 blessés.

En fin d’après-midi, deux hommes ont successivement actionné leurs ceintures explosives dans une rue commerçante bondée du quartier de Bourj al-Barajné de Beyrouth. Un troisième kamikaze qui n’a pas pu faire actionner sa charge explosive a été retrouvé mort.

L’armée libanaise a immédiatement bouclé le secteur. Le ministre de la Santé Waël Abou Faour qui s’est rendu sur les lieux de l’attaque, a affirmé que de nombreux blessés se trouvaient dans un état critique.

Si, depuis son implication en 2013 dans la guerre en Syrie voisine, le mouvement chiite libanais Hezbollah a vu ses fiefs ou les régions qui lui étaient fidèles ciblés par des attaques similaires, souvent revendiquées par des groupes extrémistes sunnites, celle d’hier est la plus sanglante.

Le Premier ministre libanais, Tammam Salam a annoncé une journée de deuil national ce vendredi. L’attaque a été condamnée par la communauté internationale, notamment par la France, les Etats-Unis et les Nations unies.

La double attaque a été immédiatement revendiquée par l’Etat islamique qui, dans un communiqué, a évoqué deux attaques menées par un seul kamikaze. La revendication n’a pas pu être authentifiée mais le texte est conforme au format habituel des revendications du groupe extrémiste.

Le Hezbollah paie le prix de son engagement aux côtés du régime syriens de Damas, un engagement que son chef Hassan Nasrallah a de nouveau défendu il y a moins d’un mois. D’après le dernier bilan donné par l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), 971 combattants du Hezbollah ont trouvé la mort sur le front syrien.