Dans son rapport annuel sur la peine de mort publié ce mercredi, l’organisation de défense des droits de l’Homme Amnesty International (AI) dénonce une hausse de plus de 50% des exécutions dans le monde en 2015, atteignant leur plus haut niveau depuis 1989.
Pas moins de 1.634 exécutions ont été recensées dans le monde l’année dernière, par Amnesty International, un chiffre en hausse de 54% par rapport à 2014. Ces exécutions ont été recensées dans 25 pays et 89% d’entre elles ont eu lieu en Iran, au Pakistan et en Arabie saoudite.
Les dirigeants d’Amnesty International regrettent que la question des droits de l’Homme en Iran, ait totalement été laissée de côté depuis l’accord historique sur le nucléaire conclu en juillet entre Téhéran et les grandes puissances.
Au Pakistan, le moratoire sur la peine capitale en vigueur depuis 2008, a été levé à la suite de l’attaque perpétrée par des talibans dans une école de Peshawar en décembre 2014.
En Arabie saoudite, la moitié des personnes exécutées depuis le milieu des années 1980, sont des étrangers, généralement des travailleurs migrants qui ne parlent pas l’arabe et ont peu de chances d’avoir un procès équitable.
La situation est d’autant plus préoccupante que les chiffres présentés par Amnesty International ne prennent pas en compte la Chine. Mais si dans ce pays, les statistiques sur le sujet sont classées secret d’Etat, Amnesty International est convaincue que la Chine reste le premier bourreau mondial avec plusieurs milliers de personnes qui y sont exécutées chaque année.
Pourtant, avec l’abolition l’année dernière, la peine de mort en République Démocratique du Congo, aux îles Fidji, à Madagascar et au Suriname, estime AI, la situation des exécutions dans le monde aurait dû être meilleure.
Amnesty International comptabilise dorénavant 140 pays abolitionnistes dans leur législation ou dans les faits, c’est-à-dire ceux qui n’ont pas procédé à des exécutions au cours des dix dernières années.
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