Amnesty International a fait savoir mardi, qu’en Irak, un millier de détenus, dont certains adolescents, sont emprisonnés dans des «conditions inhumaines et dégradantes», sans aucune prise en charge, dans deux entrepôts transformés en centres de détention et d’interrogatoire, situés dans la province d’Al-Anbar (ouest).
Le secrétaire général de cette ONG, Salil Shetty a visité samedi 30 avril dernier, un de ces centres, situé à Amiriyat al Falloudja, à l’ouest de Bagdad, la capitale irakienne, où, précise-t-il, 683 personnes y sont détenues et surveillés par des forces antiterroristes.
Selon la description du responsable d’Amnesty, «les détenus sont entassés dans un espace de moins d’un mètre carré chacun, en position accroupie jour et nuit, sans pouvoir s’étirer ou s’allonger pour dormir, et ils sont rarement autorisés à sortir pour prendre un peu d’air frais», peut-on lire dans un communiqué de l’organisation de défense des droits humains.
A en croire les éléments des forces antiterroristes irakiennes interrogées par cette ONG, des centaines d’autres détenus sont emprisonnés dans des conditions similaires au niveau d’un autre centre situé à Habbaniya, plus à l’ouest de Bagdad.
D’après Amnesty, ces hommes ont été arrêtés dans des zones reprises par les forces loyalistes aux djihadistes du groupe Etat Islamique (EI). Ils sont emprisonnés et subissent des interrogatoires sur leurs liens présumés avec ce mouvement radical sunnite. Les membres des forces antiterroristes ont confié à Amnesty, qu’ils n’ont pas assez de ressources de sorte à mener leurs investigations dans les délais. Jusqu’à présent, le ministre irakien de la Défense n’a pas commenté les informations diffusées par Amnesty International.
Poster un Commentaire