Les autorités irakiennes ont annoncé, lundi dernier, avoir procédé, en avril dernier, à l’exécution de 22 personnes, condamnées pour « actes criminels et terroristes ».
Nous continuons « d’infliger le juste châtiment aux terroristes», a déclaré le ministre irakien de la Justice, Haidar al-Zamili, dans un communiqué publié lundi dans la soirée, à l’occasion du lancement de l’offensive pour la reconquête de la ville de Fallouja, contrôlée par le groupe Etat Islamique (EI).
M. Zamili n’a donné aucun détail sur ces exécutions. D’après Amnesty International, il y a eu plus de 100 exécutions en Irak au cours de cette année. Une chercheuse de cette ONG, Diana Eltahawy, a qualifié de « terrible » le recours à la peine de mort « après des procès manifestement injustes » ayant eu lieu sur la base « d’aveux obtenus sous la torture ». De son côté, HRW a déploré le fait que le ministre irakien de la Justice profite de l’offensive sur Fallouja pour justifier de nouvelles exécutions. Selon Christoph Wilcke, chercheur à HRW, « déterminer le moment d’une exécution par des raisons politiques bafoue les principes de la justice ».
Plusieurs organisations de défense des droits humains, diplomates et spécialistes multiplient les critiques envers le système judiciaire en Irak.
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