La justice égyptienne annule la rétrocession de deux îles à l’Arabie saoudite

La justice administrative égyptienne a décidé mardi d’annuler l’accord délimitant les eaux territoriales conclu entre Le Caire et Ryad en avril dernier.

Sur la base de ce traité, l’Egypte devait rétrocéder deux îles situées en mer Rouge à l’Arabie saoudite. Ce qui avait donné lieu à une série de manifestations, à la suite desquelles certains protestataires avaient été arrêtés et condamnés en Egypte.

La décision du juge du tribunal administratif égyptien de considérer les îles de Tiran et Sanafir comme demeurant sous souveraineté et au sein des limites du territoire de l’Egypte a été très favorablement accueillie par l’opinion publique. Avant cela, ce magistrat avait considéré comme nul l’accord délimitant les eaux territoriales signé par les gouvernements égyptien et saoudien. Il faut noter que le chef d’Etat égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, défendait la rétrocession de ces îles inhabitées au royaume wahhabite.

Ce qui n’a pas empêché une vague de protestations à ce propos dans son pays. Ainsi, les forces de l’ordre ont procédé à l’arrestation de quelques centaines de personnes ayant pris part à des manifestations ou appelé à celles-ci. Par la suite, plus d’une centaine de ces manifestants avaient été condamnées à des peines de prison et à de sévères amendes. Toutefois, la grande partie des peines de prison ont fini par être annulées en appel.

A l’heure actuelle, les autorités égyptiennes sont dans l’embarras. En effet, cette décision de justice est exécutoire tant qu’un appel du gouvernement n’aura pas été accepté par le tribunal administratif. Pour information, le pont en projet devant être installé entre l’Egypte et l’Arabie saoudite devait passer par ces deux îles stratégiques.