Washington a annoncé samedi avoir décidé de diminuer l’effectif de ses conseillers militaires auprès de la coalition arabe qui combat l’insurrection chiite des Houtis au Yémen.
La décision des Etats-Unis intervient après que les Nations Unies aient alerté la communauté internationale sur l’état des infrastructures au Yémen et que l’ONG internationale Médecins Sans Frontières (MSF) ait décidé d’évacuer ses employés de divers centres hospitaliers du nord de ce pays suite à une frappe aérienne de la coalition arabe ayant fait 19 morts dans un établissement sanitaire.
C’est le lieutenant Ian Mc Connaughey, porte-parole de la 5è flotte américaine basée à Bahreïn, qui s’est chargé d’annoncer samedi matin cette décision la justifiant par une «baisse de la demande d’assistance» des Saoudiens, alors que le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, va effectuer, dans quelques jours, une visite en Arabie saoudite.
Washington, ajoute la même source, compte conserver moins de cinq de conseillers auprès de la coalition arabe. Il faut noter que l’US Navy en comptait, auparavant, 45 éléments. Ces derniers prestaient non seulement dans le royaume wahhabite mais également à Bahreïn.
Le lieutenant Mc Connaughey a affirmé que cette décision n’a aucun rapport avec le nombre important de pertes civiles. Depuis le 9 août dernier, les frappes de la coalition arabe se sont multipliées à la suite de la suspension des pourparlers de paix qui avaient lieu au Koweït sous la direction de l’ONU. D’après le bilan actualisé des victimes de la guerre au Yémen publié mardi dernier par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), il y a eu 6 571 morts et 32 856 blessés, dont un nombre de civils, entre le 19 mars 2015 et le 15 juillet 2016. Selon les Nations Unies, environ 80 % de la population nécessite de l’aide humanitaire.
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