L’armée turque a intensifié son offensive dans le nord de la Syrie où elle traque les djihadistes de Daech et les milices kurdes.
Des dizaines de personnes sont tuées dans les bombardements. Si l’armée turque a avancé hier dimanche le nombre de 25 «terroristes» tués, terme qu’Ankara utilise également pour désigner les combattants kurdes et leurs alliés, l’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), une ONG syrienne qui s’appuie sur un large réseau de sources en Syrie, a signalé la mort d’au moins 40 civils dans les bombardements turcs.
Profitant de son déplacement dimanche à Gaziantep, une ville du sud-est de la Turquie endeuillée par un attentat qui a fait 55 morts pendant un mariage, le président turc Récep Tayyip Erdogan a déclaré vouloir lutter avec «la même détermination» contre les forces kurdes et le groupe Etat islamique.
Les Kurdes pour leur part, accusent Ankara de vouloir élargir son occupation pour parvenir à d’autres régions syriennes. L’opération «Bouclier de l’Euphrate», à laquelle participent une cinquantaine de chars et des centaines de soldats turcs entrés en Syrie a débuté mercredi.
Ce week-end a été marqué par de violents affrontements entre les militaires turcs et les combattants kurdes, pris sous le feu nourri de l’artillerie et des avions d’Ankara.
La principale crainte dans cette intensification des hostilités concerne les civils. Citée par l’agence de presse gouvernementale Anadolu, l’armée turque insiste sur le fait que toutes les mesures sont prises pour empêcher que les populations civiles ne soient touchées. Mais l’OSDH a annoncé par la voix de son directeur, Rami Abdel Rahmane, que les bombardements turcs, qui se concentrent sur la zone sud de Jarablos, ont provoqué dimanche la mort d’«au moins 20 civils» dans le village de Jeb el-Koussa et de 20 autres près du village d’al-Amarné.
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