Les autorités chinoises ont l’intention de prendre bientôt de nouvelles mesures pour contrôler davantage les investissements des entreprises chinoises à l’étranger, rapportent plusieurs médias, précisant que Pékin cherche ainsi à limiter les énormes fuites de capitaux qui secouent depuis 2014, la deuxième économie mondiale.
Citant des sources anonymes proches du dossier, l’agence Bloomberg, le Financial Times et le Wall Street Journal avancent que trois types d’investissements pourraient potentiellement être interdits par la Chine jusqu’en septembre 2017. Il s’agit des « méga-acquisitions » dépassant les 10 milliards de dollars, des investissements immobiliers d’un milliard de dollars réalisés par les sociétés d’Etat et les investissements du même montant mais ciblant cette fois des secteurs n’ayant aucun lien avec « les activités fondamentales » de l’entreprise-acheteuse. Le gouvernement chinois chercherait notamment à ce que les entreprises soutiennent davantage l’économie intérieure.
La frénésie d’achat des Chinois semble ne plus avoir de limites. Les investissements chinois à l’étranger ont atteint depuis le 1er janvier 146 milliards de dollars, en progression de 53% sur un an. Rien qu’en France, les investisseurs chinois ont acheté des hôtels, le club Med ou encore l’aéroport de Toulouse.
Mais la fuite des capitaux, 1.000 milliards de dollars sur les dix-huit mois, induite par cette politique de rachats et d’investissements à l’étranger a affaibli la monnaie chinoise.
Après avoir affiché une hausse continue face au dollar jusqu’en 2014, le yuan a ensuite dégringolé pour atteindre à 0,14 dollar, son plus bas taux en huit ans. Cette situation a également pesé sur les réserves de change du pays, les autorités chinoises ayant dû puiser dans leurs coffres pour soutenir la monnaie nationale. Les réserves de change de Pékin, les plus grosses au monde, ont ainsi chuté à 3.120 milliards de dollars, contre 4.000 milliards en 2014, soit leur plus faible niveau en cinq ans.
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