Mohammed VI en Ethiopie pour le retour du Maroc au sein de l’UA

Le Roi Mohammed VI, accompagné d‘une importante délégation, s’est rendu vendredi à Addis-Abeba pour une visite officielle qui intervient à deux jours du sommet de l’Union Africaine (UA), qui doit entériner le retour du Royaume au sein de l’organisation panafricaine après plus de 32 ans d’absence.
Le 30 et 31 janvier, les chefs d’État et de gouvernement africains seront à Addis-Abeba pour assister au 28eme sommet de l’UA. Une réunion durant laquelle plusieurs sujets majeurs seront traités. En premier lieu, il s’agit de la nomination d’un nouveau président pour la Commission de l’UA. Cinq figures sont en lice pour remplacer la sud-africaine Dlamini Zuma dont le mandat arrive à son terme.
L’autre sujet qui sera traité au cours de ce sommet sera la présidence tournante de l’UA. L’actuel président tchadien Idriss Déby Itno passera probablement le relais à son homologue ivoirien Alpha Condé. Enfin, le dernier sujet inscrit à l’ordre du jour, et probablement le plus important, sera celui de la réintégration du Maroc au sein de l’organisation panafricaine.
La majorité des pays s’accordent à dire que la réintégration du Maroc passera comme une lettre à la poste. Il n’en demeure pas moins que les débats seront animés sur le sort de la RASD, la république autoproclamée par le Polisario avec le soutien de l’Algérie, mais non reconnue par l’ONU, ni par une majorité d’Etats africains.
En effet, le retour du Maroc a été précédé il y a quelque mois par la demande officielle formulée par 28 Etats membres de l’UA qui ont réclamé, en même temps que le retour du Maroc, la suspension de la RASD de l’organisation panafricaine.
Fort de ses nombreux partenariats en Afrique, le Maroc bénéficie du soutien d’une quarantaine de pays membres pour sa réintégration. Néanmoins, la RASD, un pseudo-État proclamé par le Front Polisario qui revendique les territoires sahariens du Maroc, dispose de l’appui de l’Algérie et d’une douzaine d’autres pays. De ce fait, les débats devraient être  houleux sur le bien-fondé de la présence de la RASD au sein de l’UA.