L’Allemagne veut faire la paix avec la Turquie

Berlin essaye de désamorcer la crise avec Ankara suite à l’annulation de rassemblements électoraux pro-Erdogan en Allemagne et prône le dialogue.

Dans ce cadre, le ministre allemand des Affaires étrangères, Sigmar Gabriel, a pris mercredi un petit-déjeuner avec son homologue turc, Mevlut Cavusoglu. Une rencontre « franche, bonne, amicale » mais également « dure et controversée sur le fond », d’après le chef de la diplomatie allemande. En effet, depuis une semaine, l’Allemagne et la Turquie ont eu des échanges peu cordiaux suite à l’annulation de meetings en soutien au président turc Recep Tayip Erdogan prévus outre-rhin. A ce propos, M. Gabriel ne voit pas d’autre alternative que le dialogue entre les deux parties. Il a tout de même indiqué que les comparaisons entre l’Allemagne actuelle et le nazisme – faites par le chef d’Etat turc – et les attaques sur la démocratie ou la situation des droits humains dans son pays étaient à bannir.

Pour sa part, M. Cavusoglu a affirmé plus tard dans la matinée que Berlin devait déterminer si la Turquie était une amie ou non, avant d’estimer que le gouvernement allemand ne devait pas se positionner dans l’actuelle campagne référendaire en Turquie visant à renforcer, lors d’un scrutin, les pouvoirs présidentiels.

1,4 millions d’électeurs turcs résident sur le territoire allemand. Le gouvernement turc a été contrarié par les refus de plusieurs villes ou lieux privés d’abriter des rassemblements soutenant le « oui » au référendum.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise