Le front syrien Fatah al-Cham, ex-Al-Qaïda en Syrie, a revendiqué hier dimanche, le double attentat commis la veille dans la vieille ville de Damas, où on déplore 74 morts, dont de nombreux pèlerins chiites irakiens.
Dans un communiqué, le front Fatah al-Cham précise que les attaques ont été menées par deux kamikazes. D’après l’OSDH (Observatoire Syrien des Droits de l’Homme), 43 des victimes de l’attentat son des pèlerins irakiens chiites, venus se recueillir dans les mausolées situés dans la vieille ville. L’attentat a également coûté la vie à 11 civils syriens et 20 combattants pro-gouvernementaux.
Le groupe djihadiste sunnite a déclaré avoir voulu adresser à travers ces attaques, un «message à l’Iran et à ses milices», en référence notamment au soutien que fournissent l’Iran et le Hezbollah libanais au régime de Damas dans la guerre qui déchire la Syrie depuis six ans.
Le chef du groupe Abou Mohammad al-Joulani, avait annoncé une série d’attaques au lendemain des attentats meurtriers menés le 25 février, par des kamikazes contre des sièges de la sécurité à Homs, tuant des dizaines de militaires syriens, dont le général Hassan Daaboul, proche du président Bachar al-Assad et chef du renseignement militaire de Homs.
Placé sur la liste internationale des organisations terroristes, le front Fatah al-Cham marque par les attaques de samedi, un changement de sa stratégie dans le pays. Le groupe djihadiste privilégie désormais les attaques contre les grandes villes du pays tenues par le régime.
Cette nouvelle stratégie est également dirigée contre les rebelles qui ont accepté un cessez-le-feu et des négociations politiques à Astana fin janvier, entre des groupes rebelles et le régime, dont est exclu Fatah al-Cham. Ces attaques fragilisent la trêve ainsi que la position de l’opposition modérée qui apparaît comme incapable de garantir le cessez-le-feu.
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