Au terme de leur entretien jeudi à Ankara, les présidents turc Recep Tayyip Erdogan et russe Vladimir Poutine se sont engagés à poursuivre leur collaboration pour tenter de mettre fin au conflit en Syrie, alors que les deux pays soutiennent des camps opposés.
Les deux chefs d’Etat ont confirmé leur attachement à l’instauration de quatre « zones de désescalade » à travers la Syrie, notamment dans la province d’Idlib, dans le nord-ouest du pays, où vivent environ deux millions de personnes et qui est en grande partie contrôlée par l’ancienne émanation syrienne d’Al-Qaïda.
Ces quatre zones de désescalade avaient été imaginées mi-septembre lors des négociations à Astana entre la Russie et l’Iran, alliés du régime de Bachar al-Assad, et la Turquie, qui soutient les rebelles.
La Russie soutient le régime de Bachar al-Assad et, depuis l’automne 2015, s’est engagée militairement aux côtés des troupes loyalistes. Cet engagement a contribué à inverser la tendance en faveur des forces du président syrien. De son côté, la Turquie est hostile à Bachar al-Assad, mais ne va pas jusqu’à soutenir toutes les composantes d’une rébellion aux multiples facettes.
La rencontre de jeudi entre Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdogan confirme le réchauffement des relations entre les deux pays, mises à mal après que l’armée turque ait abattu un avion russe à la frontière syrienne, en novembre 2015.
Désormais déterminés à gérer ensemble les grands problèmes de la région, les présidents turc et russe se sont déjà rencontrés cinq fois cette année et s’entretiennent fréquemment au téléphone.
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