Une quinzaine d’organismes de la société civile africaine ont porté une plainte auprès de la Cour Pénale Internationale (CPI) contre l’ex-chef d’Etat français, Nicolas Sarkozy, qu’elles accusent d’être à l’origine de l’intervention militaire en Libye qui a conduit en 2011 au déclin et à la mort du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.
Des activistes se sont rencontrés au cours du week-end dernier dans la capitale malienne, Bamako, pour mettre sur pied le Front Panafricain de la Société Civile (FISPA) ayant pour objectif de « défendre l’Afrique, la démocratie, la dignité et les droits de l’Homme ».
«Nous portons cette plainte contre Nicolas Sarkozy pour l’assassinat de Kadhafi parce que cela a des conséquences dramatiques et néfastes sur le continent et les populations africaines », a confié à la presse Elie Kamano, membre guinéen de ce collectif.
Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye n’est jamais sortie du chaos sécuritaire. Ce déclin a été précipité suite à l’intervention de l’Otan dans ce pays maghrébin, qui était le théâtre d’une guerre civile entre les troupes fidèles à Kadhafi et les forces hostiles à son régime.
La France a été le premier pays à perpétrer une frappe aérienne ciblant des objectifs militaires libyens. Par la suite, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont fait de même.
En juin dernier, l’actuel président tricolore, Emmanuel Macron, a jugé que l’implication de l’armée française à l’opération libyenne constituait une erreur.
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