L’armée turque a annoncé hier lundi dans un communiqué, avoir lancé dimanche dernier une opération dans la province d’Idleb, dans l’ouest de la Syrie, aevc pour objectif l’établissement d’une zone de désescalade.
Cela faisait plusieurs jours qu’Ankara concentrait ses troupes à la frontière avec la Syrie dans l’attente d’une opération militaire dans ce pays. Dans son communiqué, l’armée turque annonce avoir le projet d’établir des postes d’observation.
Des forces spéciales turques et des agents des services secrets (MIT) ont traversé la frontière pour une mission de reconnaissance. Des véhicules turcs ont fait route vers Daret Izza, à 15 kilomètres à l’est, où une rencontre a eu lieu avec des représentants de Tahrir Al-Cham, une coalition djihadiste composée essentiellement de l’ex-branche d’Al-Qaïda, qui contrôle une grande partie de la province d’Idleb, et contre qui l’armée turque et l’ASL, l’Armée syrienne libre, sont censés mener des opérations.
Cette opération est menée dans le cadre du processus initié à Astana en mai pour instaurer des cessez-le-feu. Seule province dans le Nord-Ouest syrien à échapper au régime de Bachar al-Assad, Idleb figure parmi les quatre « zones de désescalade » annoncées en mai par les alliés internationaux de Damas et des rebelles, afin d’instaurer des trêves dans diverses régions de Syrie.
Ces trêves sont censées appuyer le processus politique qui doit permettre de mettre un terme à la guerre dans le pays. Ces cessez-le-feu excluaient à la base les groupes djihadistes, notamment Tahrir al-Cham.
Les accords d’Astana ont été négociés par la Russie et l’Iran, alliés du régime, et la Turquie, soutien des rebelles. D’ailleurs, la Turquie mène son action en coordination avec la Russie. Même s’ils soutiennent des camps opposés, Ankara et Moscou ont mis de côté ces derniers mois leurs divergences pour tenter de parvenir à un règlement du conflit. Ce dernier, depuis mars 2011, a fait plus de 330 000 morts.
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