Le vice-président du Kurdistan irakien, Kosrat Rassoul fait désormais l’objet d’un mandat d’arrêt pour «propos provocateurs envers l’armée irakienne», émis jeudi par un tribunal de Bagdad, a indiqué Abdel Sattar al-Bireqdar, le porte-parole du Conseil suprême de la magistrature irakienne.
Ce dernier a expliqué que le tribunal a émis ce mandat d’arrêt suite à «des propos dans lesquels Rassoul affirmait que l’armée irakienne et la police fédérale dans la province de Kirkouk étaient des forces d’occupation».
Ces allégations sont mentionnées dans un communiqué diffusé mercredi dans lequel il s’en prenait à certains membres de sa formation politique pour avoir facilité, à son avis, l’entrée de l’armée irakienne à Kirkouk (nord), une localité qui était contrôlée par les Peshmergas avant l’offensive de l’armée irakienne.
«Le tribunal considère ces propos comme une provocation contre les forces armées conformément à l’article 226 du code pénal», a souligné M. Bireqdar. Ainsi, le vice-président du Kurdistan irakien pourrait être condamné à une peine allant jusqu’à sept ans de prison ou à une amende.
Proche collaborateur du dirigeant kurde Massoud Barzani dont il a appuyé le référendum d’autodétermination du 25 septembre, Kosrat Rassoul est arrivé dimanche dernier dans la ville de Kirkouk avec des combattants kurdes avant de s’en retirer sans opposer de résistance.
Vu que le vice-président kurde réside dans la région autonome irakienne, il est difficile qu’il y soit arrêté. D’après une source judiciaire, le gouvernement irakien envisage de transmettre le mandat d’arrêt à Interpol.
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