L’Union européenne dévoile sa liste des paradis fiscaux dans le monde

Les ministres des Finances de l’Union européenne (UE) ont dévoilé hier mardi, une liste noire des paradis fiscaux qui comprend 17 pays. Mais cette liste est déjà critiquée par plusieurs ONG du fait de l’absence de nombreux pays à la fiscalité avantageuse.

Les Samoa, les Samoa américaines, l’île de Guam, Bahreïn, Grenade, la Corée du Sud, Macau, les Iles Marshall, la Mongolie, la Namibie, les Palaos, Sainte-Lucie, Trinité-et-Tobago, la Tunisie, les Emirats arabes unis, le Panama et la Barbade sont les pays qui figurent sur cette liste.

La publication d’une telle liste, une initiative inédite à l’échelle de l’Union européenne, doit permettre de mettre la pression sur ces Etats «non-coopératifs», pour les pousser à changer leur législation fiscale et à faire preuve de plus de transparence.

Toutefois, plusieurs ONG spécialistes des paradis fiscaux n’ont pas manqué de critiquer les limites de l’initiative européenne, et ce pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, aucun des 27 Etats membres de l’Union européenne ne figure sur cette liste alors que, selon Oxfam qui a publié sa propre liste des paradis fiscaux fin novembre, l’Irlande, le Luxembourg, Malte et les Pays-Bas auraient dû figurer sur la liste.

Ensuite, plusieurs pays, comme la Suisse ou encore le Qatar ont échappé à leur inclusion sur cette liste, uniquement pour avoir promis de modifier leur législation fiscale d’ici fin 2018. Mais ces engagements manquent de transparence et les sanctions n’ont pas été clairement définies contre ces pays dans le cas où ils ne respecteraient pas leurs engagements.

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