Les personnalités saoudiennes arrêtées pour corruption acceptent de mettre à la poche pour être libérées

Le procureur général d’Arabie saoudite a annoncé mardi à Ryad, que la majorité des personnalités arrêtées le mois dernier au cours d’une vaste purge anti-corruption dans le pays, ont accepté un accord financier en contrepartie de leur libération.

Lors de cette grande opération anti-corruption, plus de 200 hautes personnalités avaient été arrêtées en Arabie saoudite, parmi lesquelles le richissime prince Al-Walid ben Talal, des ministres et des anciens ministres.

Cette purge a été initiée à la suite de la création d’une commission anti-corruption dirigée par le prince héritier Mohammed ben Salmane, l’actuel homme fort du royaume wahhabite.

D’après le procureur général, « la plupart des détenus qui font l’objet d’allégations de corruption de la part du comité (anti-corruption) ont accepté un accord ».

Il a indiqué que 159 personnes sont privées de liberté à l’heure actuelle dans le cadre de cette purge, précisant que «des arrangements nécessaires sont en train d’être finalisés en vue de la conclusion de cet accord».

Près de 95 % des détenus ont accepté un «règlement» ou de rendre au gouvernement saoudien des avoirs de l’argent liquide mal acquis lors des négociations, a affirmé Mohammed Ben Salmane dans une interview accordée au quotidien New York Times le mois dernier.

Depuis plusieurs décennies, au moins 100 milliards de dollars ont été détournés ou employés à des fins de corruption en Arabie saoudite, a indiqué le procureur général.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise