Les autorités égyptiennes ont décidé de prolonger de trois mois, dès le 13 janvier, l’état d’urgence dans le pays, a rapporté mardi dernier l’agence officielle MENA. Les forces armées sont ainsi habilitées à prendre des dispositions pour lutter contre le terrorisme et assurer la protection des citoyens et de leurs biens en Egypte.
Pour rappel, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi avait décrété en avril dernier l’état d’urgence après des attentats contre deux églises ayant fait 46 morts. Ces attaques avaient été revendiquées par l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI).
La loi d’urgence confère au chef d’Etat des prérogatives spéciales, dont la censure et la saisie de publications, la surveillance et l’interception de tout type de communication, la fermeture de toute installation et des limites à la liberté de circulation des citoyens.
Le même texte lui donne également la possibilité de faire comparaître des civils devant les tribunaux de l’état d’urgence (State Security Emergency Courts). Il est à noter que les prévenus ne peuvent pas faire appel des jugements rendus par ces instances.
La loi d’état d’urgence avait été appliquée en 1981 à la suite de l’assassinat du chef d’Etat égyptien Anouar el-Sadate. Elle ne fut levée qu’en 2012, plus de trois décennies après sa mise en application et un an après le déclin du régime du président égyptien Hosni Moubarak.
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