Les Palestiniens fermes face à la menace de Donald Trump de couper les aides américaines

Les dirigeants palestiniens ont réagi fermement mercredi face au président américain en affirmant qu’ils ne céderaient pas à ce qu’ils considèrent comme un « chantage » de la part de Donald Trump. Le président américain a en effet menacé de leur couper d’importantes aides annuelles.

Mardi, dans l’un de ses retentissants tweets dont il a le secret, Donald Trump a déclaré : « Puisque les Palestiniens ne sont plus disposés à parler de paix, pourquoi devrions-nous leur verser des paiements massifs à l’avenir ? ». La réaction à cette déclaration a été unanime chez les Palestiniens.

Le mouvement islamiste palestinien Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, ainsi que l’OLP, l’Organisation de libération de la Palestine, ont tout de suite accusé le président américain de chantage. Nabil Abou Roudeina, le porte-parole de la présidence palestinienne a affirmé que Jérusalem était la capitale éternelle de l’Etat de Palestine et n’était pas à vendre.

Il a cependant rappelé la disposition de son camp à « reprendre les négociations, mais à condition que celles-ci soient fondées sur le droit international et les résolutions de l’ONU qui ont reconnu un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem-Est comme capitale ».

Selon les chiffres disponibles sur le site de l’USAID, l’agence de développement américaine, les Etats-Unis ont versé en 2016 319 millions de dollars d’aide aux Palestiniens. A ce montant s’ajoutent 304 millions de dollars d’assistance versés par Washington aux programmes de l’Onu dans les Territoires palestiniens. Ces fonds sont cruciaux pour l’Autorité palestinienne, dont le budget dépend largement de l’aide internationale. Mise à exécution, la menace de Donald Trump pourrait avoir de lourdes conséquences pour les administrations palestiniennes.

Elle est donc à prendre au sérieux, même si le président américain n’a pas précisé dans son tweet à quelles aides il faisait allusion. L’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, a indiqué ne pas avoir été informée par les Etats-Unis d’un quelconque changement de financement.