Contentieux aériens entre le Qatar et les Emirats arabes unis

L’ambassadrice du Qatar aux Nations unies a annoncé avoir saisi les instances onusiennes de deux cas de violation de son espace aérien par des avions de chasse émiratis.

Les Emirats arabes unis ont réagi en annonçant hier mardi leur intention de porter plainte contre le Qatar devant l’Organisation de l’aviation civile internationale, accusant à leur tour l’armée de l’air qatarie d’avoir «intercepté» deux avions de ligne émiratis.

Les incidents aériens que Doha reproche à Abou Dhabi remonteraient au 21 décembre et au 3 janvier. Abou Dhabi a démenti ces accusations, et affirme en retour que l’armée de l’air qatarie a «intercepté» deux avions de ligne, émiratis qui étaient en route vers Bahreïn, l’un après l’autre, à quelques heures d’intervalle.

Les chasseurs qataris se seraient approchés lundi à environ trois kilomètres des deux appareils émiratis. Mais, rien à ce stade, ne permet de prouver ces accusations que Doha dément.

Le site Internet FlightRadar24, qui assure le suivi des vols commerciaux grâce aux données transmises par un émetteur équipant les appareils, n’a fait état d’aucune irrégularité dans la trajectoire de l’avion, pas plus que le quartier général de l’armée américaine au Moyen-Orient, l’US Central Command, implanté dans le désert qatari.

Les relations entre le Qatar et les Emirats arabes unis se sont fortement dégradées depuis qu’Abou Dhabi, de concert avec l’Arabie saoudite, Bahreïn et l’Egypte, ont rompu début juin 2017 toutes leurs relations diplomatiques et économiques avec le Qatar.

Ces quatre pays arabes, qui ont fermé leurs liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec le Qatar, qu’ils accusent de soutenir les groupes terroristes dans la région et de s’être trop rapproché du régime iranien. Le Qatar dément toutes ces accusations et affirme que ses adversaires cherchent à le placer «sous tutelle».