La Russie opposée à un réexamen de l’accord sur le nucléaire iranien

La Russie a exprimé lundi, par la voix de son ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, son désaccord avec les pressions américaines visant à modifier l’accord sur le nucléaire iranien, assurant que Moscou n’appuierait pas les demandes américaines dans ce sens.

Le chef de la diplomatie russe qui présentait lors d’une conférence de presse de presse à Moscou son bilan pour l’année 2017, a réagi à la demande du président américain Donald Trump de corriger de «terribles failles» dans l’accord sur le nucléaire iranien. Il a qualifié de «déplorable» cette demande qui, selon lui, soulève des doutes sur la capacité de Washington à respecter des ententes internationales.

Les ramifications d’un retrait des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien pourraient être plus grandes encore, en décourageant par exemple la Corée du Nord de négocier une entente en vue d’un éventuel démantèlement de son propre programme nucléaire.

Face aux pressions américaines, l’Allemagne réclame de son côté davantage de détails de la part de Washington et souhaite consulter ses partenaires européens, mais, pour le moment, l’Union européenne a montré très peu d’enthousiasme pour une renégociation de l’accord en question.

L’accord conclu en 2015 entre les grandes puissances et Téhéran sur le programme nucléaire iranien a permis de restreindre les ambitions nucléaires de la république islamique en échange d’un allègement des sanctions internationales imposées au régime des ayatollahs. L’Iran a déjà clairement fait état de sa détermination à n’accepter aucun changement des clauses de l’accord tel qu’il a été conclu.