AQMI : Un an de captivité pour les français d’Areva

Le 16 septembre 2010, des hommes se réclamant Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) réussissaient à enlever sept personnes à Arlit, le site d’extraction d’uranium d’Areva au Niger. Un an après, 4 d’entre eux, de nationalité française, sont toujours retenus par le groupe islamiste tandis que trois autres – une française, un togolais et un magache – ont été libérés le 24 février dernier.

Daniel Larribe, Thierry Dole, Marc Feret et Pierre Lagrand,  salariés du géant français du nucléaire Areva ou de son sous-traitant Satom, demeurent entre les mains d’AQMI. Selon des descriptions faites récemment sur RFI par le Ministre français de la Défense, Gérard Longuet, ils seraient « séparés les uns des autres » mais « pas maltraités ». Le printemps arabe, ayant intervenu depuis dans toute cette région, a eu pour conséquence d’étirer les négociations en longueur, repoussant toute perspective de libération dans les plus brefs délais. Néanmoins, le gouvernement français se veut rassurant envers les familles des otages : « Tous les services de l’Etat sont mobilisés depuis le premier jour et mettent tout en œuvre pour que nos compatriotes retrouvent la liberté », déclarait, jeudi dernier, le ministre des Affaires Etrangères, Alain Juppé.

Quant aux ravisseurs, ils continuent à exiger le retrait de l’intégralité des troupes françaises en Afghanistan et, également, une rançon de 90 millions d’euros avant de relâcher les 4 français. Aussi, auraient-ils bien accueilli la décision annoncée par Paris en juillet de retirer, d’ici fin 2012, le quart de son actuel effectif, soit 1000 militaires, de ce front. Mais, la France persiste toujours dans son refus de verser la somme réclamée.

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Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise