La compagnie aérienne israélienne El Al a demandé hier mercredi aux Nations unies de trancher sur une décision de rediriger ses vols entre Tel Aviv et l’Inde par l’espace aérien de l’Arabie Saoudite.
L’exigence d’El Al a été faite suite à l’annonce par Air India de la création d’une ligne entre New Delhi et Tel Aviv qui fera la liaison trois fois par semaine entre les deux villes, en survolant l’espace aérien saoudien.
Cette annonce a été remarquable puisque cette ligne aérienne qui raccourcirait la durée du vol d’environ deux heures selon un porte-parole d’Air India, a été interdite jusqu’à présent aux vols commerciaux israéliens.
Le Président Directeur Général d’El Al, Gonen Usishkin a aussitôt adressé une lettre à l’Organisation internationale de l’aviation civile (ICAO), dans laquelle il lui demande de prendre des mesures pour fournir une autorisation identique à El Al pour survoler l’Arabie Saoudite.
Gonen Usishkin estime qu’il serait discriminatoire pour les Saoudiens d’autoriser Air India à fréquenter cet itinéraire et pas la compagnie israélienne.
Pour le PDG d’El AL il s’agit d’une violation de la Convention de Chicago, dont l’Inde, l’Arabie saoudite et Israël font partie, qui interdit à ses membres d’imposer des restrictions de vols sur leur territoire ou de discriminer des compagnies aériennes à cause de leur nationalité.
Israël et l’Arabie saoudite n’entretiennent pas de relations diplomatiques officielles et les vols entre l’Inde et Israël ne sont pas autorisés à traverser l’espace aérien saoudien.
Cette situation force les vols d’El Al à emprunter des itinéraires de vols indirects. Par exemple, le vol direct entre l’Inde et Israël dure 8 heures, partant de Mumabi, dans l’ouest de l’Inde, et empruntant un itinéraire qui arrive en Israël via le couloir aérien de la mer Rouge.
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