Les Emirats Arabes Unis et l’Irak ont donné hier lundi le coup d’envoi à Mossoul, aux travaux de reconstruction de la mosquée Al-Nouri et de son minaret penché, dix mois après la fin des combats qui ont ravagé cette deuxième grande ville du pays après Bagdad.
L’accord portant sur la reconstruction de la mosquée a été signé par la ministre émiratie de la Culture Noura al-Kaabi et son homologue irakien, Fariad Rawanduzi, en présence de la directrice de l’Unesco à Bagdad, Louise Haxthausen.
Noura al-Kaabi a annoncé que son pays financerait à hauteur de 50,4 millions de dollars, cet ambitieux projet hautement symbolique pour la résurrection de Mossoul et de l’Irak, a souligné une responsable de l’Unesco. Datant du 12ème siècle, le minaret penché Al-Hadha (la bossue), comme le surnomme les habitants de Mossoul, est un emblème de la ville, imprimé sur les billets de 10.000 dinars irakiens.
En plus de la reconstruction de la mosquée, du minaret et des infrastructures, ce chantier qui durera cinq ans, comporte également le déminage du site et le retrait des gravas.
Le site est protégé pour éviter toute perte supplémentaire du patrimoine universel. L’Unesco prévoit également la construction dans la ville de Mossoul, d’un mémorial et d’un musée.
Le minaret de la mosquée Al-Nouri est également devenu un symbole du règne de l’Etat islamique lorsque les djihadistes ont planté leur drapeau noir à son sommet, à 45 mètres de hauteur. C’est d’ailleurs dans cette mosquée que le chef du groupe Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi a fait son unique apparition publique connue en 2014.
La mosquée Al-Nouri a été détruite par les djihadistes de l’Etat islamique en juin 2017 avant la reprise du contrôle de la ville de Mossoul par les forces irakiennes en juillet 2017, au terme de neuf mois de combats pour en chasser les djiahdistes.
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