Syrie: 4.4 milliards de dollars de promesses de dons pour les réfugiés

La conférence des donateurs tenue mercredi à Bruxelles, a permis de recueillir des promesses de dons pour la Syrie de 4.4 milliards de dollars. La communauté internationale a également profité de l’occasion pour exhorter la Russie et l’Iran à faire pression sur Damas pour négocier la fin d’une guerre qui est entrée dans sa huitième année.

Mark Lowcock, responsable des affaires humanitaires et des secours d’urgence de l’ONU, a reconnu que ces promesses étaient loin d’être négligeables. Certains engagements couvrent plusieurs années. La France par exemple, a promis 1.1 milliard d’euros pour la période 2018-2020, dont 850 millions en prêts pour les pays d’accueil des réfugiés dans la région.

Un accord des Etats membres de l’Union européenne est attendu sur la facilité financière pour les réfugiés en Turquie, dont le montant est de trois milliards d’euros sur deux années. Le responsable onusien a assuré que des promesses supplémentaires surviendront d’ici à la fin de l’année.

Mais les promesses recueillies demeurent malgré tout très en-deçà des besoins que les Nations unies avaient chiffrés à 3.5 milliards de dollars pour l’aide humanitaire en Syrie et à 5.6 milliards pour soutenir les réfugiés dans les pays voisins.

Une nouvelle conférence des donateurs sera organisée, également à Bruxelles en 2019, conférence que la cheffe de la diplomatie européenne Federica Mogherini espère voir consacrée à la reconstruction du pays.

Mais la question de la paix en Syrie est encore très loin d’être résolue. Pour la communauté internationale, la solution au conflit ne peut pas être militaire et doit absolument être négociée. Mais les efforts déployés, mercredi à Bruxelles, pour rallier la Russie et l’Iran à ce point de vue n’ont pas été concluants et les échanges avec les représentants des deux soutiens militaires du régime syrien ont parfois été assez tendus.