Pendant que l’Union Européenne (UE) réfléchit à un système permettant de mieux taxer les géants du numérique, américains en particulier, Berlin prône un impôt minimum mondial.
Le ministre allemand des Finances Olaf Scholz soutient une imposition minimale mondiale des bénéfices des multinationales. “Nous avons besoin d’un taux d’imposition minimum valable dans le monde entier et dont aucun Etat ne puisse se soustraire”, a-t-il déclaré dimanche dans une tribune parue dans l’hebdomadaire “Welt am Sonntag”.
L’argentier du gouvernement allemand cible particulièrement les gros bénéfices engrangés par les GAFA (Google, Amazon, Facebook, Apple) et autres sites web à l’instar de Youtube ou Airbnb, qui passent par les mailles des filets des administrations fiscales des pays où leurs activités se concentrent.
Scholz a estimé que le numérique “aggrave un problème que nous connaissons bien avec la mondialisation et que nous essayons de contrecarrer: la localisation des bénéfices vers des contrées fiscalement avantageuses”.
Le ministre allemand a dit être à l’origine d’une initiative visant à aider les Etats à réagir au dumping fiscal d’autres Etats, en se basant sur les travaux de l’OCDE sur cette question. De son avis, il est nécessaire de disposer “de mécanismes coordonnés qui empêchent un déplacement des revenus dans les paradis fiscaux”.
Actuellement, il y a des tensions commerciales entre les Etats-Unis et l’Allemagne, qui craint des représailles sur son industrie automobile au cas où elle s’en prend à des entreprises emblématiques de la Silicon Valley.
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