Les médias d’Etat syrien ont rapporté hier dimanche dans la soirée que les défenses anti-aériennes de l’armée avaient ouvert le feu en direction de «cibles aériennes hostiles» près de l’aéroport de Damas, avant de retirer l’information, peu de temps après, sans en expliquer la raison.
Dans l’annonce de l’incident sur sa chaîne Telegram, l’agence de presse officielle Sana n’avait accusé aucune partie. Mais citant des sources à l’aéroport international de Damas, l’agence a par la suite rapporté qu’«il n’y a pas eu d’agression sur l’aéroport, et le trafic est normal». Le bulletin signalant l’attaque a dans le même temps été retiré.
Cependant, l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH) basé à Londres, a fait état d’explosions ayant secoué un secteur proche de l’aéroport international de Damas, et de tirs de batteries de la défense anti-aérienne syrienne en direction de «cibles» qu’il n’a pas pu déterminer.
Les raisons de la confusion induite par la presse officielle syrienne ne sont pas connues, pas plus que l’identité de ces éventuelles «cibles aériennes hostiles».
Mais le regard se tourne ostensiblement vers Israël. Depuis le déclenchement de la guerre syrienne en 2011, Israël a effectué de très nombreuses frappes dans ce pays, visant des forces envoyées par l’Iran ou les combattants du Hezbollah libanais, les deux grands ennemis de l’Etat hébreu.
Fin novembre, Damas a accusé Israël d’avoir bombardé une de ses positions militaires dans le secteur d’al-Kiswah, au sud de Damas. L’OSDH avait déclaré que ce bombardement visait des dépôts d’armes appartenant au mouvement libanais Hezbollah et aux forces iraniennes, qui combattent aux côtés des forces gouvernementales dans la guerre civile en Syrie.
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