Les cours du pétrole sont remontés hier mardi peu après l’annonce par la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC), du blocage par un groupe armé de l’un des plus grands champs pétroliers du sud-ouest de la Libye.
Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février a fini à 60,20 dollars sur l’Intercontinental Exchange de Londres, en hausse de 23 cents par rapport à la clôture de lundi alors que sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de « light sweet crude » (WTI) pour janvier gagnait 65 cents à 51,65 dollars.
Pour les analystes, cette hausse des cours est directement liée aux évènements en Libye. Lundi, la NOC avait publié sur son site internet un communiqué dans lequel elle décrète l’état de « force majeure », qui permet une exonération de la responsabilité de la compagnie en cas de non-respect des contrats de livraison de pétrole, dans le champ d’al-Chaara, bloqué par un groupe armé.
La NOC a accusé une « milice » locale d’avoir occupé le champ. Mais dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux, des habitants du sud ont indiqué depuis l’intérieur du site qu’ils bloquaient le champ pour dénoncer leur marginalisation, l’insécurité et les pénuries d’essence, d’électricité et d’argent dans leur région. Le blocage d’al-Chaara affectera également la production dans le champ voisin d’al-Fil, approvisionné en électricité par al-Chaara.
Situé dans la région d’Oubari, à environ 900 kilomètres au sud de Tripoli, le champ d’al-Charara est l’un des plus grands site pétrolier de Libye et produit 315.000 barils par jour, sur une production total libyenne de plus d’un million de barils par jour. Le champ d’al-Fil produit 73.000 barils par jour.
La NOC a mis en garde contre un manque à gagner de 32,5 millions de dollars par jour suite à cette situation. Elle affirme qu’elle n’avait «nulle intention d’engager des négociations», et exige le départ « immédiat et sans condition » des hommes armés qui occupent le site.
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