L’Egypte craint d’être contaminée par le mouvement des «gilets jaunes»

Le commerce de gilets jaunes aux particuliers a été interdit en Egypte, selon les informations véhiculées par des vendeurs d’équipements de sécurité routière du Caire, précisant que les autorités égyptiennes craindraient que le mouvement contestataire d’origine française s’étende au pays des pharaons.

Tout est parti d’une publication sur le réseau social Facebook de Mohamed Ramadan. Dans ce post, cet avocat d’Alexandrie arborait un gilet jaune, ce qui a immédiatement alerté les autorités égyptiennes. L’avocat a été interpellé, avant d’être déféré devant le parquet.

Le pouvoir égyptien, qui a eu à réprimer diverses tentatives de protestations par le passé, redoute une contagion du mouvement contestataire des «gilets jaunes» venu de France.

Cette peur semble s’être particulièrement accrue à l’approche du 25 janvier, qui est l’anniversaire du soulèvement populaire ayant abouti au déclin du régime de l’ancien président égyptien Hosni Moubarak en 2011.

Ainsi, le gouvernement égyptien a décidé d’interdire aux commerçants d’équipements de sécurité routière du Caire de vendre aux particuliers des gilets jaunes. Pourtant, en théorie, ceux-ci figurent sur la liste des équipements de sécurité obligatoires dans tout véhicule.

Tout cela provoque simplement les moqueries de bon nombre d’internautes, qui dénoncent le gilet jaune du musée égyptien de la célèbre place Tahrir, en l’occurrence le masque d’or jaune de Toutankhamon.

A propos de Fitzpatrick Georges 1537 Articles
Georges Fitzpatrick a été analyste financier, puis journaliste spécialisé dans les marchés émergents pendant plus de 20 ans, il a officié à Wall Street dans plusieurs banques d’affaires de la place New Yorkaise