L’entreprise canadienne qui a conclu un important contrat de vente de blindés légers avec le gouvernement saoudien a informé lundi les autorités canadiennes qu’elles risquaient de lui payer des « milliards de dollars » de pénalités si ce contrat était rompu de manière unilatérale.
La veille, le Premier ministre canadien Justin Trudeau avait déclaré être à la recherche de moyens de ne pas honorer ce contrat controversé, suite à la pression de l’opposition en raison de l’assassinat du journaliste saoudien Jamal Khashoggi et de l’implication de l’Arabie saoudite dans le conflit armé au Yémen.
« Si le Canada résiliait unilatéralement le contrat, il s’exposerait à devoir payer des pénalités de plusieurs milliards de dollars à General Dynamics Land Systems Canada », a prévenu cette entreprise basée dans l’Ontario dans un communiqué relayé par la presse locale.
« Résilier le contrat aurait un impact négatif significatif sur nos employés hautement qualifiés, sur notre chaîne d’approvisionnement au Canada et plus généralement sur le secteur canadien de la défense », a poursuivi la succursale canadienne du groupe américain General Dynamics.
En raison des « pénalités exorbitantes » qu’Ottawa devrait avoir à payer, le chef du gouvernement canadien hésite à rompre ce contrat de 9,9 milliards d’euros (10,9 milliards de dollars américains), conclu par le précédent exécutif conservateur.
Toutefois, M. Trudeau a radicalement changé de langage lors d’une interview accordée à la chaîne CTV diffusée dimanche. « Nous étudions les permis d’exportation pour voir s’il est possible de ne plus exporter ces véhicules vers l’Arabie saoudite », a-t-il indiqué.
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