Le gouvernement saoudien a présenté mardi un projet de budget 2019 prévoyant un déficit de 35 milliards de dollars consécutif aux prix relativement bas du pétrole. C’est la sixième année consécutive que l’Arabie saoudite adopte un budget déficitaire.
Le royaume wahhabite, dont l’économie demeure très dépendante des exportations pétrolières, s’attend à 260 milliards de dollars de recettes, provenant en grande partie de la manne pétrolière. En revanche les dépenses publiques devraient atteindre 295 milliards de dollars, d’après un communiqué de l’exécutif lu par le roi Salmane.
Depuis 2014, l’Arabie saoudite, qui ne ménage aucun effort pour diversifier son économie, n’a connu que des exercices budgétaires déficitaires, dans un contexte marqué par un trend baissier des cours de l’or noir.
«Nous sommes déterminés à poursuivre les réformes économiques, à mieux contrôler la gestion des finances, à intensifier la transparence et à renforcer le secteur privé», a affirmé le souverain saoudien dans un bref discours adressé au gouvernement.
Cette année, le royaume saoudien a su réduire son déficit budgétaire de 31 % comparativement au chiffre initialement attendu, à 36 milliards de dollars, grâce à un rebond momentané des cours du brut ces derniers mois, a indiqué le ministère saoudien des Finances.
Celui-ci a également fait état d’une croissance économique de 2,3 % en 2018, ce qui constitue un résultat nettement meilleur que la contraction de 0,9 % enregistrée l’année dernière. Par ailleurs, Ryad table sur une croissance de 2,6 % pour 2019.
Diversification de l’économie ? Comment ? En mettant trois panneaux solaires et en achetant des armes à ne plus savoir quoi en faire malgré la guerre menée au Yémen ? Ce pays va sombrer dans les sables et couler dans son propre pétrole. Ce n’est qu’une question de temps. Le problème est qu’en attendant la chute, ce sont des millions d’innocents qui souffrent des décisions saoudiennes. Ne lâchons rien !