L’ancien président sud-africain, Jacob Zuma doit répondre ce lundi devant une commission d’enquête anticorruption, à des accusations selon lesquelles il aurait généralisé la corruption au sommet de l’Etat.
Depuis un an, des dizaines de ministres, députés, businessmen ou hauts fonctionnaires venus livrer leurs versions des affaires troubles de la présidence Zuma (2009 – 2018) ont été entendus par cette commission dirigée par le vice-président de la Cour constitutionnelle, Raymond Zondo.
L’ex-dirigeant sud-africain est notamment soupçonné d’avoir octroyé de manière illégale d’importants contrats publics et des privilèges indus aux Gupta, une sulfureuse fratrie de businessmen indiens dont il est proche.
L’ex-président Jacob Zuma, 77 ans, a été contraint de céder il y a un an et demi, à son successeur Cyril Ramaphosa, la présidence du parti au pouvoir, le Congrès National Africain (ANC).
Dans une lettre rendue publique en juin dernier, Daniel Mantsha, l’avocat de Jacob Zuma, doute de l’impartialité de la commission Zondo en l’accusant de ne chercher «qu’une vérité» et de vouloir «piéger et humilier» son client.
Bien que n’ayant pas obtenu la liste des questions que le vice-président de la Cour constitutionnelle souhaite lui poser, Jacob Zuma a consenti à répondre à sa convocation, qui est non contraignante, en principe jusqu’au vendredi 19 juillet. Mais nul ne peut prédire quelle sera son attitude durant l’audience, qui sera retransmise en direct à la télévision.