La Syrie a accepté un cessez-le-feu «conditionnel» dans la région d’Idleb, dans le nord-ouest du pays, dominée par les djihadistes et pilonnée depuis plusieurs mois par le régime de Bachar al-Assad et l’aviation militaire russe, rapporte jeudi, l’agence officielle syrienne «Sana», citant une source militaire.
Selon Sana, la Syrie accepte un cessez-le-feu à partir de jeudi soir à Idleb à condition que l’accord de désescalade, conclu en septembre 2018 entre la Russie et la Turquie, soit appliqué.
La Russie a immédiatement salué l’annonce de la trêve par Damas, mais, cité par l’agence de presse Interfax, son envoyé spécial pour la Syrie, Alexandre Lavrentiev est resté prudent quand au respect de cette nouvelle trêve par les djihadistes.
Pour rappel, la région d’Idelb et une partie des villes voisines d’Alep, de Hama et de Lattaquié, dominées par les djihadistes de Hayat Tahrir al-Cham (HTS, l’ex-branche syrienne d’Al-Qaïda), font l’objet depuis la fin du mois d’avril, de multiples frappes du régime de Damas et des Russes. Cette zone est la dernière d’importance aux mains des djihadistes après huit années d’une guerre meurtrière.
L’intensification des frappes de Damas et de ses alliés fait craindre l’un des pires désastres humanitaires du 21ème siècle. En trois mois de bombardements du régime syrien et de ses alliés, plus de 400.000 personnes ont été déplacés dans une province, où vivent quelque trois millions d’habitants.
Depuis 2011, la guerre en Syrie a fait plus de 370.000 morts et provoqué le déplacement de plus de la moitié de la population de ce pays.
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