Le président américain, Joe Biden va recevoir ce lundi à la Maison Blanche, le Premier ministre irakien, Moustafa al-Kazimi.
Ce dernier se trouve actuellement dans une situation inconfortable, tiraillé entre Washington, qui fait partie de ses alliés, et des factions pro-Téhéran incontrôlables.
Les entretiens de Biden et Al-Kazimi vont porter sur la présence des troupes américaines sur le sol irakien et, plus globalement, sur la capacité de ce pays du Golfe à résister aux cellules résiduelles du groupe djihadiste de l’Etat Islamique (EI), mouvement qui a revendiqué une attaque sanglante il y a moins de deux semaines à Bagdad, alors que les forces américaines dans ce pays sont régulièrement visées par des attaques de groupes armés pro-iraniens.
Environ 2.500 soldats américains sont encore présents sur le territoire irakien. Dans les pays où les Etats-Unis disposent de troupes, ils peuvent y déployer également des forces spéciales dont les effectifs ne sont pas divulgués.
Le chef du gouvernement irakien, Moustafa al-Kazimi souhaite que Washington promette, au moins par pure formalité, de réévaluer sa présence dans ce pays du Golfe miné par les violences, la pauvreté et la corruption.
A trois mois des législatives, le Premier ministre irakien compte ainsi reprendre un peu d’autorité sur les puissantes factions pro-Téhéran très opposées à la présence des forces américaines sur le sol irakien.
La majeure partie des troupes américaines, envoyées en 2014 en Irak, dans le cadre de la coalition internationale anti-djihadiste, ont été retirées durant le mandat présidentiel de Donald Trump. Officiellement, les Etats-Unis ne disposent pas de forces combattantes en Irak, les soldats américains y sont présent à titre de «conseillers» et de «formateurs».
L’Irak est un élément majeur du système stratégique des Etats-Unis, qui dirigent les opérations de la coalition anti-djihadiste en Syrie voisine. Et le gouvernement américain n’entend pas abandonner ce pays sous l’influence iranienne, d’autant plus que les rapports entre Washington et Téhéran deviennent de plus en plus tendus ces derniers temps.
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