L’ONG Human Rights Watch (HRW) a demandé aux autorités saoudiennes d’arrêter la révocation en masse des ressortissants yéménites, une décision qui les contraint à retourner dans leur pays d’origine, actuellement en guerre.
Le conflit armé au Yémen oppose depuis sept ans les troupes loyalistes soutenues par une coalition militaire arabe dirigée par l’Arabie saoudite aux insurgés autochtones Houthis appuyés par Téhéran.
A en croire diverses ONG internationales, cette guerre a fait des dizaines de milliers de morts et obligé des millions d’autres personnes à se déplacer. Selon les Nations Unies, ce conflit est à l’origine de la pire crise humanitaire de la planète.
Le gouvernement saoudien a commencé en juillet dernier à «mettre fin ou ne pas renouveler» les contrats de salariés de nationalité yéménite, a indiqué HRW mardi dans un communiqué.
A cette date, le ministère saoudien en charge des Ressources humaines avait publié des lois supplémentaires obligeant les sociétés à restreindre le nombre de travailleurs provenant de certains pays, parmi lesquels le Yémen, a précisé cette ONG de défense des droits de l’Homme citant des médias locaux.
Pour ce qui est des citoyens yéménites, leur nombre ne peut aller au-delà de 25 % de la masse salariale d’une société. «Les autorités saoudiennes sont en train de licencier des centaines, voire des milliers d’employés yéménites, les menaçant de rentrer au Yémen, en proie à un conflit et une crise humanitaire», a fait savoir la chercheuse Afrah Nasser, en charge du Yémen au sein de Human Rights Watch.
Dans son communiqué, HRW enjoint l’exécutif saoudien à suspendre cette décision et permettre à ces travailleurs de rester sur le sol saoudien.
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