Une famille sur deux dans les provinces irakiennes touchées par la sécheresse, a besoin d’une aide alimentaire, a révélé jeudi, le conseil norvégien pour les réfugiés (NRC) dans une étude qui parle également des déplacements des populations occasionnés par les difficultés d’ordre climatique.
«Le changement climatique représente une menace grandissante» en Irak, a affirmé le NRC tout en évoquant «la sécheresse, les températures en hausse et les précipitations en baisse ces dernières années».
Dans le cadre de cette étude, cette ONG a questionné 2.806 ménages dans sept régions irakiennes, entre autres al-Anbar (ouest), Bassorah (sud) et Ninive (nord), habituellement présentée comme le grenier à blé de ce pays, mais sérieusement affectée par la crise économique et sanitaire qui sévit dans le monde.
«Une famille sur deux dans les régions affectées par la sécheresse a besoin d’une aide alimentaire, tandis qu’une sur cinq n’a pas suffisamment à manger pour tout le monde», a conclu le NRC.
A en croire cette étude, «45 % des 15-24 ans ont quitté leur communauté agricole pour trouver un travail en ville, tandis que 38 % ont perdu leur emploi».
D’après la même source, 37 % des paysans plantant du blé et 30 % de ceux qui cultivent de l’orge ont enregistré une baisse de leurs récoltes de 90 % au minimum. De plus, 37 % des ménages questionnés « ont perdu du bétail, des moutons ou des chèvres ces six derniers mois, principalement à cause du manque d’eau ou de fourrage, ou des maladies».
Par ailleurs, l’Irak fait face à la chute du niveau de ses deux fleuves, le Tigre et l’Euphrate, en raison des barrages érigés en amont en Turquie et en Iran.
Selon la Banque mondiale, rien qu’une augmentation de température d’un degré Celsius combinée à un recul des précipitations de -10 % pourrait entraîner une baisse de 20 % des ressources en eau douce de l’Irak d’ici à 2050.
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