Une tête d’affiche du parti allemand «SPD», la dirigeante régionale Manuela Schwesig, a été sévèrement décriée mardi pour son engagement en faveur du gazoduc Nord Stream 2, actuellement interrompu, ses détracteurs la traitant de « larbin » de Moscou.
« L’intrication entre le gouvernement régional (de Manuela Schwesig) et le groupe public russe Gazprom a toujours été désastreuse et doit enfin être examinée », a estimé le codirigeant Verts Omid Nouripour dans les colonnes du journal Frankfurter Allgemeine Zeitung.
De même que le parti social-démocrate, dont est issu le chancelier allemand Olaf Scholz, et la CDU, Mme Schwesig a appuyé cette initiative, entre autres, au nom des emplois dans sa région du Mecklembourg-Poméranie occidentale (nord) où débouche le gazoduc.
À la suite de l’invasion russe en Ukraine, le gouvernement allemand a décidé de ne pas mettre en service cet ouvrage censé doubler la capacité d’approvisionnement de ce pays européen en gaz russe.
Diverses sources de presse ont relayé ces derniers temps des documents suscitant des interrogations sur le rôle de Manuela Schwesig et de Gazprom dans le lancement l’année dernière d’une « Fondation pour le climat » qui aurait permis d’éviter des sanctions américaines aux sociétés impliquées dans la construction du Nord Stream 2.
L’ex-ministre de l’Energie de Mecklembourg-Poméranie, Christian Pegel, a affirmé avoir été régulièrement en contact avec l’entreprise chapeautant Nord Stream 2 au sujet de l’écriture des statuts de la fondation.
Ces révélations ont mécontenté divers responsables écologistes, alliés au sein de la coalition gouvernementale d’Olaf Scholz. Anton Hofreiter, député issu de cette formation politique, a demandé l’ouverture d’une enquête. Quant à certains élus conservateurs, ils ont appelé à la démission de Manuela Schwesig.
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