La justice suédoise a annoncé ce mercredi, l’ouverture d’une enquête sur d’éventuels faits de corruption impliquant Ericsson et relatifs, entre autres, au possible versement de pots-de-vin à des éléments de l’organisation djihadiste de l’Etat Islamique (EI) en Irak.
Au sujet de cette enquête qui porte sur la période 2011-2019, le procureur général Leif Gorts, a déclaré que «nous avons de bonnes raisons de croire que des faits de corruption auraient pu être commis en Irak durant cette période, et avons donc jugé nécessaire d’ouvrir une enquête préliminaire », a confié le juge à la presse, précisant que les investigations ne font que débuter.
L’affaire avait éclaté en février dernier avant la parution d’une grande enquête de presse menée par le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ).
Le patron d’Ericsson, Borje Ekholm, avait alors reconnu lors d’une interview accordée à la presse que certains de ses salariés pouvaient effectivement avoir soudoyé des éléments du groupe EI en contrepartie d’un accès libre à des voies traversant des portions de territoire irakien contrôlées par ce mouvement djihadiste.
Les informations divulguées par l’ICIJ avaient poussé le géant suédois des télécoms à publier les conclusions d’une enquête interne, relevant des faits de possible corruption durant plusieurs années dans les activités irakiennes d’Ericsson entre 2011 et 2019.
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