L’Irak en proie à une canicule inhabituelle

Depuis le début de ce mois, une exceptionnelle canicule s’abat sur l’Irak, où il fait déjà très chaud habituellement. 

Selon la chaîne publique Iraqiya, la température a failli atteindre les 50 degrés Celsius en début juin, précisant qu’il a fait 45 degrés à Bassora (sud) alors que ce n’est que le début de l’été.

L’air ambiant de Bassora est chargé de beaucoup d’humidité venue du Golfe. Le réseau électrique, mal entretenu et défaillant, ne garantit que quelques heures de courant au quotidien. Et rares sont les Irakiens à même de louer un groupe électrogène : un luxe s’élevant à 105 dollars par mois pour une famille de quatre personnes.

« Avec les canicules et les tempêtes de sable qui vont se multiplier, nous nous attendons à traiter davantage de patients pour des pathologies liées au climat », a confié à la presse le porte-parole du ministère irakien de la Santé, Seif Al-Badr.

Après avoir constaté que l’Irak est l’un des pays les plus concernés par le changement climatique, son président, Barham Saleh, a appelé à faire du combat contre l’impact du réchauffement climatique «une priorité nationale, car c’est une menace existentielle pour les générations futures». 

«La désertification affecte 39 % des terres irakiennes, la raréfaction de l’eau est un problème dans toutes nos régions », a-t-il poursuivi.