Tchad : Des groupes armés absents à la signature de l’accord de Doha

La junte militaire qui dirige la transition au Tchad a conclu hier lundi à Doha, la capitale du Qatar, un accord inespéré avec les factions armées après cinq mois de discussion, ouvrant ainsi la voie au dialogue national inclusif censé sortir le Tchad de l’ornière politique. 

Mais deux groupes armés de taille n’ont pas adhéré au compromis. Il s’agit du Front pour l’alternance et la concorde au Tchad (FACT) et du Conseil de commandement militaire pour le salut de la République (CCMSR).

Ces factions armées ont refusé de parapher l’accord obtenu à Doha sous la médiation du Qatar, estimant que leurs revendications, notamment la libération de prisonniers et la parité des parties au Dialogue national, n’ont pas été pris en compte dans cet accord.

Si le FACT affirme être «disponible au Dialogue partout et toujours», le CCMRS soutient, pour sa part, que «les principes pour lesquels nous nous battons ne nous permettent pas de faire partie d’un Dialogue dont nous ne connaissons pas les objectifs».

A Doha ce lundi, une quarantaine de groupes rebelles ont accepté de signer l’accord qui comprend entre autres, un cessez-le-feu. Une étape cruciale vient donc d’être franchie dans l’optique du Dialogue national inclusif inter Tchadiens, qui s’ouvrira le 20 août prochain à N’Djamena.

Le FACT, à l’origine de l’attaque ayant conduit à la mort du président Idriss Deby Itno le 19 avril 2021 sur le champ de bataille, a fait savoir qu’il va «regarder ce qui va se passer dans les prochains jours, notamment le Dialogue à N’Djamena», pour décider s’il faut «reprendre les armes».