Au moins six morts dans l’explosion d’un engin près de Damas

Les autorités syriennes ont annoncé qu’au moins six personnes ont été tuées et plus de 20 autres blessées hier jeudi dans l’explosion d’un engin près du mausolée de Sayeda Zeinab, haut lieu de pèlerinage chiite au sud de Damas, la capitale de la Syrie, rapporte l’agence de presse officielle «Sana», rappelant qu’un premier bilan du ministère de la Santé faisait état de 5 morts et 26 blessés. 

L’attaque a eu lieu près d’un bâtiment des services de sécurité et à 600 mètres du mausolée de Sayeda Zeinab, la petite-fille du prophète Mahomet et la fille de l’imam Ali, figure fondatrice de l’islam chiite. 

Dans un communiqué précédent, le ministère syrien de l’Intérieur avait indiqué que l’attaque terroriste était due à l’explosion d’une moto près d’un taxi, affirmant que les investigations se poursuivaient. De son côté, la télévision d’Etat syrienne avait auparavant fait état d’un engin explosif placé par des inconnus dans un taxi. L’attaque n’a pas été revendiquée dans l’immédiat. 

Ces derniers jours, les autorités ont renforcé les mesures de sécurité dans la zone, à la veille de l’Achoura, la plus importante fête des Musulmans chiites. Ces dispositions s’expliquent notamment du fait que le sanctuaire chiite ait déjà été plusieurs fois ciblé par des attentats. 

Mardi, selon des médias officiels citant un haut responsable de la sécurité, deux civils ont été blessés dans l’explosion d’une moto dans le même secteur. 

En février 2016, un double attentat suicide revendiqué par le groupe Etat islamique (EI) à 400 mètres du mausolée avait fait 134 morts, dont plus de 90 civils. Quelques semaines plus tôt, l’EI avait également revendiqué la responsabilité d’une triple explosion près du sanctuaire, qui avait fait au moins 70 morts. 

Avec sa mosquée en céramiques turquoise et à la coupole d’or dans le style iranien, le mausolée de Sayeda Zeinab est défendu, depuis le début de la guerre en Syrie en 2011, par des miliciens chiites, notamment libanais et irakiens, aux côtés de l’armée de Damas.