Les pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ont fixé hier dimanche un ultimatum d’une semaine à la junte putschiste au Niger, affirmant ne pas exclure un « recours à la force » et un blocus économique immédiat.
Selon les résolutions lues à la fin du sommet extraordinaire de la CEDEAO (dont le Niger est membre avec 14 autres pays) qui s’est tenu hier dimanche à Abuja (Nigeria), la CEDEAO a exigé «la libération immédiate» du président Mohamed Bazoum et le «retour complet de l’ordre constitutionnel».
Ces résolutions affirment que si elles ne « sont pas satisfaites dans un délai d’une semaine », la CEDEAO « prendra toutes les mesures nécessaires », précisant que «ces mesures peuvent inclure l’usage de la force».
L’organisation régionale a également décidé de « suspendre toutes les transactions commerciales et financières » entre ses Etats membres et le Niger, et de geler les avoirs des « responsables militaires impliqués » dans le coup d’état militaire.
Par ailleurs, des sanctions et ultimatums ont déjà été décidés par d’autres pays et organisations, notamment la France qui a annoncé samedi suspendre son aide au développement du Niger. L’Union africaine quant à elle a fixé vendredi un ultimatum de 15 jours aux militaires pour rétablir « l’autorité constitutionnelle ».
La CEDEAO, l’Union africaine, et les pays occidentaux dont la France et les Etats-Unis ne reconnaissent pas les « autorités » issues du putsch et demandent un retour à l’ordre constitutionnel après la chute du président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum retenu par les putschistes depuis quatre jours, suite au putsch mené par la garde présidentielle.
Avec ses 20 millions d’habitants, le Niger est l’un des pays les plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium qui constituent 20% de l’uranium européen, et est un partenaire stratégique de la France qui compte actuellement quelque 1.500 militaires déployés dans ce pays clef dans la lutte anti-djihadiste au Sahel.
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