Le torchon brûle entre l’Algérie et ses voisins du Sahel

La tension continue de monter d’un cran entre l’Algérie et ses voisins du sud : le Mali, le Niger et le Burkina Faso après la destruction d’un drone malien par l’armée algérienne à Tin-Zaouatène, dans la région de Kidal (nord du Mali).

Exaspéré et furieux contre cette « action hostile préméditée », Bamako a convoqué dimanche l’ambassadeur algérien et rappelé son ambassadeur en poste à Alger. En signe de solidarité avec le Mali, le Burkina Faso et le Niger ont aussi retiré leurs ambassadeurs en Algérie pour exprimer leur colère contre leur voisin du nord, ce qui laisse présager une escalade menaçant la stabilité dans la région.

L’Algérie a répliqué, en rappelant ses ambassadeurs au Mali et au Niger. Elle a également décidé la fermeture de son espace aérien aux avions à destination et en provenance du Mali, qui a appliqué par réciprocité la même mesure à son voisin.

Bamako accuse le régime algérien de “persistance à parrainer le terrorisme international”, et justifie sa décision par un impératif de réciprocité face à ce qu’il perçoit comme une provocation délibérée.

Les relations entre le Mali et l’Algérie n’ont cessé de se dégrader ces dernières années. Les deux pays avaient déjà rappelé leurs ambassadeurs respectifs à la suite d’une brouille en décembre 2023.

Bamako accuse Alger d’entretenir des relations avec certains groupes terroristes opérant dans la région frontalière, ce qui constitue une menace à la sécurité et l’intégrité territoriale du Mali.  

A la fin de janvier 2024, les autorités maliennes avaient annoncé la « fin, avec effet immédiat », de l’accord d’Alger signé en 2015. En dépit de cet accord, le Mali continuait de souffrir d’une crise sécuritaire nourrie par des violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation Etat islamique et de bandes criminelles communautaires.

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